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Marilyne, la sprinteuse


Marilyne Lacaze

Sourire large, débit de paroles impétueux, la jeune femme parle aussi avec les mains. C’est une pile, un shot de bonne humeur à elle toute seule.

Marilyne Lacaze, ancienne directrice du digital de la Compagnie des Alpes (Parc Astérix, Futuroscope, stations de sports d’hiver…) et ancienne responsable Innovation des hôtels B&B – entre autres faits d’armes – s’est lancée cette année dans le monde des start-up en créant Tiltters, avec une offre de formations fondée sur le partage d’expériences.


« Cette capacité à naviguer en eaux troubles est le propre d’un véritable entrepreneur »

« Covid ou pas Covid, pour nous l’horizon est souvent flou… C’est cette capacité à naviguer en eaux troubles qui est le propre d’un véritable entrepreneur ». En plein confinement, Marilyne relativisait déjà la situation. Elle travaillait depuis un an au lancement de sa start-up baptisée Tiltters. La version bêta devait sortir mi-mai. Cette date a été maintenue : Marilyne voit la crise comme une validation de son business model.


« Nos solutions doivent apporter un résultat immédiat »

« Tillters rassemble une communauté de professionnels du digital. Le confinement a représenté une chance pour nous – si l’on peut dire – car nous avions déjà prévu de proposer des formations en visioconférence. Ce parti pris de « remote », initialement conçu pour être ROIste, a bien répondu au contexte particulier de cette année 2020. Nos solutions doivent apporter un résultat immédiat. Nos formats courts (1h, 4h) vont dans ce sens. »


« J’ai créé une société, pour faire grandir les autres, les accompagner »

Tillters, c’est aussi un volet associatif : «Tiltters for good »(mécénat de compétences), peut-être plus difficile à faire avancer en période de crise, mais Marilyne se montre sereine dans la tempête. « Parce que mes proches – famille et équipe – sont à l’abri et parce que je sais où je vais en termes de projet : j’ai vérifié la pertinence de mon offre. Très vite, dès le mois de mars, je me suis penchée sur la capacité de Tiltters à être « Covid 19 compatible ». J’ai d’ailleurs partagé sur les réseaux sociaux la grille d’auto-diagnostic construite pour l’occasion. »


« La résilience de nos entreprises se fonde sur l’idée qu’il y aura une sortie de crise, mais aussi sur la force du collectif »

Marilyne n’a pas de problème avec le partage de ses idées. Elle joue collectif. « La résilience de nos entreprises se fonde sur l’idée qu’il y aura une sortie de crise, mais aussi sur la force du collectif, qui est une valeur très forte ».

A l’époque où elle travaillait pour le cabinet de recrutement Hays, elle avait pu apprécier la façon dont la dirigeante avait géré la crise de 2008 : en exposant clairement la situation et en proposant des mesures ultra-concrètes, qu’il s’agisse des CDI ou des primes – « Le concret, c’est la meilleure façon de protéger psychologiquement ses collaborateurs. »


« Ce qui fait sens ne doit pas pivoter – mais tout le reste peut pivoter autour. »

D’où lui vient cette énergie positive, cette « pêche » hors du commun ? En partie de son parcours de fille d’expatriés. « Je suis née en Irak, mes parents m’ont trimballée partout, Cameroun, Angola, Arabie Saoudite, Indonésie… J’ai pris l’habitude d’un univers mouvant et potentiellement stressant. J’ai appris à vivre dans ce mouvement continuel. A 40 ans, je me suis demandé : c’est quoi le sens de ma vie ? Ce n’est pas de produire des sites web, c’est plutôt d’animer des équipes… Voilà pourquoi j’ai créé une société, pour faire grandir les autres, les accompagner. Je pense qu’il ne faut jamais s’arrêter. On continue d’avancer, même à petits pas. Ce qui fait sens ne doit pas pivoter – mais tout le reste peut pivoter autour. »


Portrait réalisé en Avril 2020 et rédigé avec ♡ par Florence Boulenger.

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